Ne laissez personne choisir à votre place !
« Ils se servent de nous. Parfois pour combler une lacune, parfois pour tester un nouveau profil. Ils se servent de nous pour les réglages, pour affiner un modèle. Nous ne sommes que des prototypes de travail. Ils encouragent nos parents, ou les soudoient. Les miens se sont entendus dire que je serais belle s’ils choisissaient l’option préconisée par BioPerfect.
Je l’ai dévisagée. Je n’avais jamais pensé qu’on puisse être autre chose qu’une Lotto girl. C’est-à-dire une fille particulièrement douée, au patrimoine génétique exceptionnel. Une fille unique en son genre… »
Lotto Girl de Georgia Blain
Broché : 350 pages
Editeur : CASTERMAN
Date de sortie : 13 septembre 2017
Collection : ROMANS GRAND FORMAT
Langue : Français
ISBN-10: 2203122226
ISBN-13: 978-2203122222
Prix éditeur : 16€
Disponible sur liseuse : Oui – 10,99€De quoi ça parle ?
Ne laissez personne choisir à votre place !
« Ils se servent de nous. Parfois pour combler une lacune, parfois pour tester un nouveau profil. Ils se servent de nous pour les réglages, pour affiner un modèle. Nous ne sommes que des prototypes de travail. Ils encouragent nos parents, ou les soudoient. Les miens se sont entendus dire que je serais belle s’ils choisissaient l’option préconisée par BioPerfect.
Je l’ai dévisagée. Je n’avais jamais pensé qu’on puisse être autre chose qu’une Lotto girl. C’est-à-dire une fille particulièrement douée, au patrimoine génétique exceptionnel. Une fille unique en son genre… »
Mon avis
J’ai entamé ce roman avec beaucoup de plaisir. Le style de l’auteur est vraiment sympathique et entraînant à lire. On suit Fern, sur deux plans : Passé (pour comprendre ce qui lui arrive) et présent. Dès le début, le lecteur sait que rien ne va aller comme la jeune fille l’aurait souhaité. Fern est née dans un monde régi par la société de consommation où même les futurs êtres humains, enfin les plus chanceux, se voient l’opportunité de devenir de purs produits marketing ciblés. Impossible de ne pas se souvenir de ce film : Bienvenue à Gattaca où seuls les meilleurs survivent, ou seuls ceux qui ont l’ADN parfait se voient offrir une vie au-dessus du lot. BioPerfect, le leader mondial, n’hésite pas à modifier les ADN des futurs bébés pour les plus riches (l’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue grandement comme on dit) et les plus chanceux. Une loterie est donc organisée en ce sens et si vous êtes tiré au sort, votre futur enfant se verra doté de toutes les qualités que vous aurez choisies pour lui. La seule contrainte : dès l’adolescence, leur progéniture sera confiée aux bons soins d’une école dirigée par ceux de BioPerfect.
Fern fait partie des chanceuses puisque ses parents ont gagné cette fameuse loterie pour la créer. Elle n’a jamais remis en question ce qu’elle était, bien au contraire, jusqu’à ce qu’elle se retrouve confrontée à une autre réalité bien loin du petit paradis conçu et montré par cette société à laquelle elle doit tout.
Je ne vais pas vous le cacher, j’ai adoré découvrir cette histoire, ainsi que ce qui se cache plus en amont : une critique volontaire sur le libre arbitre, sur la société de consommation et quand on lit à travers les lignes autant dire que cela fait froid dans le dos.
Tout cela m’a donc vraiment plu. Malheureusement, j’ai aussi éprouvé une frustration énorme qui s’est mise à grandir encoure plus au fur et à me sure que j’avançais dans ma lecture. Déjà, j’ai trouvé que les personnages étaient mal définis. On ne comprend pas ce qu’ils veulent vraiment. Même Fern qui se laisse balader par les deux camps. Oui, car vous vous doutez bien qu’avec ce genre de société, il y a toujours des rebelles qui se cachent derrière.
Là encore, c’est tellement mal exploité qu’on ne saisi pas grand-chose. Quant à la fin… Il n’y en a pas. Je ne vais pas vous raconter comment cela se termine, mais sachez juste que j’ai été très perplexe et déçue. D’autant plus que, l’auteur étant décédé, il est certain que nous n’aurons jamais toutes les réponses à nos questions restées en suspens avec ce livre… C’est dommage, car Lotto Girl avait quand même un sacré potentiel.
