La tapisserie de Fionavar, de Guy Gavriel Gay

:star: La tapisserie de Fionavar, de Guy Gavriel Gay

La tapisserie de FionavarNombre de pages : 1182 pages
Éditeur :  J’ai Lu
Date de sortie :  05 avril 2017
Langue :  Français
Collection : Semi-Poche Imaginaire
ISBN-10 : 2290141259
ISBN-13 :  978-2290141250
Prix Éditeur :  17,90 euros
Disponible sur Liseuse : Non

Son résumé :

Notre terre n’est que le pâle reflet d’un monde plus ancien : Fionavar, le grand univers, dans lequel cinq étudiants, Kim, Dave, Jennifer, Paul et Kevin, se retrouvent inopinément projetés. Guidés par le mage Loren Mantel d’Argent, ils vont devoir prendre position dans la guerre éternelle qui oppose les forces de la lumière et celles des ténèbres.

Mon avis :

Quel pied ! Désolée pour l’expression mais cela fait tellement longtemps que je ne me suis pas autant investie dans une lecture au point de louper ma station de train (vérité une), de prendre chaque minute de pause du boulot pour avancer dans le roman (vérité deux), d’en parler à mon chéri H24 au point qu’il mette ses écouteurs pour ne plus m’entendre lui demander pourquoi il ne fut jamais adapté sur le grand écran (vérité trois), et enfin, de brûler un repas du soir et de se faire livrer en urgence une pizza car il n’avait plus rien dans le frigo (super combo !).
Blague à part, j’ai vraiment aimé cet intégral. Etant une grande amatrice de Fantasy, j’avais déjà entendu parler de cette trilogie, mais j’avais toujours remis à plus tard sa lecture. Mais après avoir vu que l’éditeur sortait l’intégrale, je ne pouvais pas passer à côté de cette occasion.  Résultat: Pourquoi ai-je tant attendu !

Au fil du roman, nous suivons l’immersion de 5 jeunes étudiants canadiens dans les terres de Fionavar, la source de tous les univers. Ils devront tenir chacun un rôle essentiel dans une guerre imminente dont l’avenir de tous dépend de l’issue finale.

Afin d’éviter de vous spoilers des éléments importants de cette trilogie, je resterai sur le ressenti que j’ai eu pour chacun des tomes et conclurai de façon générale (j’ai l’impression d’être une prof ^^).

 

:star: Tome 1 « L’arbre de l’été » : Mise en place d’un univers riche

 Ce premier tome fut pour moi la découverte d’un univers riche, composé d’une grande diversité de personnages et où j’ai pu savourer chaque description des différents lieux. Je vous avoue, tout de même, que l’immersion ne fut pas facile au début. Il a fallu pour moi bien mémoriser les territoires qui composent Fionavar et les différents peuples présents. Je me suis même demandée si je ne devais pas me faire un répertoire ! Mais cela ne dure pas très longtemps, car la plume fluide et attractive de l’auteur arrive à nous familiariser avec ce monde nouveau. Je me suis sentie plus à l’aise au fil des pages et mon immersion n’en fut que plus agréable. Quant aux cinq personnages (Kim, Dave, Jennifer, Paul et Kevin), mon attachement ne fut pas égal pour chacun en raison de l’utilité des uns et des autres au sein de l’intrigue.
Pourtant, suite à une scène terrible et au final de ce premier volet, j’avais hâte de les retrouver dans le second.

:star: Tome 2 « Le feu vagabond » : Le poids des choix – Une légende éternelle

Après la découverte de Fionavar et de s’être attaché aux personnages, place à l’union et à la préparation de la guerre. Et qui dit préparation, dit choix inévitables. Le poids des responsabilités en devient que plus lourd  pour certains d’entre eux. Heureusement, il y’a quelques fois de légers traits d’humour et des moments plus calmes qui nous soustraient, un bref instant, à cette tension palpable. La plume de l’auteur est plus dynamique, ponctuée de nombreux rebondissements et rendant l’intrigue des plus passionnantes. Les personnages prennent de l’ampleur au point craindre de ce qu’il pourrait leurs advenir lors de la future bataille. Et cerise sur le gâteau, nous avons le plaisir de voir une célèbre légende se nouer aux fils de la tapisserie.
Pourtant, un petit détail m’arrêta une ou deux fois dans ma lecture:
– à cause du grand nombre de personnages, il se peut qu’un nom ne soit pas aussi présent que les autres. Alors quand arrive le moment où il surgit de nouveau, je me mettais, à coup sûr, de fouiller dans ma mémoire pour savoir qui j’avais face à moi.
A part cela, je n’avais qu’une envie à la fin de ce tome: savoir comment tout cela allait finir !

:star: Tome 3 « La voie obscure » : Lumière contre ténèbres – Au cœur de l’action

Tout autant que les personnages, j’étais prête pour ce duel entre le bien contre le mal – lumière contre ténèbres. Je craignais du destin qu’allait offrir l’auteur aux protagonistes auxquels je me suis attachée. Mais je devais savoir la conclusion de tout cela.
Je me suis plongée dans cette bataille qui bien inévitable, l’issue en restait incertaine. Alors que certains choix étaient inévitables, douloureux et parfois même, rendant trouble la ligne entre le bien et mal dans les précédents tomes, dans ce dernier volet c’est surtout le libre arbitre qui prime. Deux possibilités, deux finalités à cette guerre… De quel côté va se pencher la balance ? Tous cela est parfaitement symbolisé par un personnage-clé du récit. Et comme le disait si bien François Mauriac : – « Nous tissons notre destin, nous le tirons de nous comme l’araignée sa toile.

 

Conclusion:
Lorsque je suis arrivée à la fin de cet intégrale, j’avais un énorme sourire aux lèvres et un air rêveur.
J’aime lorsqu’un auteur, au fil de ses mots, m’offre un univers qui s’illustre dans mon imagination. J’aime être attaché à un personnage au point d’avoir mal lorsqu’il souffre. Et j’aime serrer un livre contre moi après la fin de sa lecture pour ne pas avoir à me détacher trop vite de « ce monde » que j’ai aimé connaître.

Bien sûr, j’ai ressenti la grande influence de Tolkien dans la démarche du récit (sans pour autant que ce soit un copié/collé, je précise) et que la trame de jeunes héros venant de notre réalité pour être plongée dans un tout autre univers (ou époque) , n’apporte là encore aucune nouveauté dans ce genre. Mais la plume de l’auteur, attractive et très visuelle, a le mérite de proposer à ses lecteurs de vivre une grande aventure avec des personnages qu’ils auront pris le temps de connaître. On sourit avec eux, on a mal pour eux et on craint du rôle qu’ils devront jouer.

Et surtout, de manière très habile, Guy Gavriel Kay nous offre un récit non manichéen où la frontière entre le bien et le mal est très mince ainsi qu’une réflexion très intéressante sur le poids des choix et le pouvoir que peut apporter « le libre arbitre ».

« La tapisserie de Fionavar » ne révolutionne pas le genre, je le conçois, mais bon sang j’ai aimé cette lecture ! J’invite vraiment aux fans de la Fantasy à se plonger dans cette trilogie qui saura vous emporter dans un tout autre univers.

 

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