L’architecte du sultan d’Elif Shafak

Istanbul, au cœur de l’Empire ottoman, XVIe siècle. Le jeune Jahan débarque dans cette ville inconnue avec pour seul compagnon un magnifique éléphant blanc qu’il est chargé d’offrir au sultan Soliman le Magnifique. Chemin faisant, il rencontre des courtisans trompeurs et des faux amis, des gitans, des dompteurs d’animaux, ainsi que la belle et espiègle Mihrimah. Bientôt, il attire même l’attention de Sinan, l’architecte royal : une rencontre fortuite qui va changer le cours de son existence.

L’avis de Tambichette :

Elif Shafak m’avait déjà conquise avec Soufi, mon amour, un bijou d’une rare beauté. L’architecte du sultan est une œuvre différente de cette dernière, mais elle a aussi réussi à me combler. Voilà un roman riche paré de couleurs chatoyantes et des saveurs orientales tout à fait exquises. Je me suis réellement régalée. Quel bonheur

d’avoir l’opportunité de voyager à travers un si beau livre !

Au XVIème siècle, Jahan un jeune indien passionné de dessin débarque en bateau à Istanbul avec un éléphant blanc, cadeau du Shah pour le Sultan Soliman le magnifique. Une amitié très forte lie Jahan à son éléphant et il refuse de le quitter. Ainsi, il devient le cornac de l’éléphant blanc du Sultan. Les portes du palais de Soliman s’ouvrent pour lui et avec elles les complots et le monde complexe du sultanat ottoman. Le chemin du petit cornac vient à rencontrer celui de l’architecte impérial – Sinan. L’architecte des plus belles mosquées de l’empire le prend sous son aile.

Un tableau historique magnifique

Grande amatrice d’histoire, j’ai été éblouie par ce récit d’Elif Shafak. Elle réussit à nous faire vivre les instants les plus forts de l’apogée de l’empire Ottoman au XVIème siècle et m’a amenée à découvrir comment les bâtiments les plus splendides de la Turquie actuelle ont pu être construits. Jahan nous prête ses yeux afin de nous emporter avec lui dans ce fabuleux voyage où les péripéties se succèdent créant une fresque historique d’une grande sensibilité.  Sinan l’architecte était un homme d’exception et Elif Shafak lui rend admirablement hommage.  La princesse Mihrimah, les apprentis de Sinan ( Davoud, Nikola et Youssouf ) sont  des personnages complexes que j’ai adoré aimer et détester. Nous avons dans L’architecte du sultan une myriade de personnages qui permettent de faire baigner le lecteur dans une atmosphère exotique et délicieuse. Néanmoins,  quelques détails ont ralentis ma lecture car l’histoire malgré sa qualité peine à réaliser toutes ses promesses.

Une histoire ambitieuse

La première partie du roman est très agréable et se lit facilement. En revanche, j’ai eu le sentiment que certaines intrigues du roman étaient bâclées et auraient méritées d’être expliquées plus en

détail. J’avais parfois l’espoir d’une scène future qui n’arrivait jamais et quelques personnages du roman étaient laissés à l’abandon. Plus j’approchais de la fin du roman, plus je trouvais les scènes contemplatives et j’attendais avec impatience un retournement de situation qui arriva malheureusement trop tard pour moi.

Conclusion

L’architecte du sultan nous emporte dans un voyage vers le passé mêlant merveilleux et splendeur. En refermant ce roman, j’ai eu envie d’en connaître plus sur ces passionnants personnages historiques tels que Sinan, Soliman le Magnifique et la belle sultane Roxelane. Je rêve donc  désormais d’aller en Turquie pour pouvoir visiter la mosquée süleymaniye, Sainte Sophie, Selimiye. Sans aucun doute, L’architecte du sultan danse avec l’excellence. Je vous invite à le lire si vous voulez voyager vous aussi…

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