SS-GB de Len Deighton

:star: SS-GB de Len Deighton et traduit de l’anglais par Jean Rosenthal

Nouvelle édition

Broché : 464 pages
Éditeur : Denoël
Collection : Sueurs froides
Date de sortie : 12 janvier 2017
Langue : Français
ISBN-10: 2207135470
ISBN-13 : 978-2207135471
Prix éditeur : 21,90€
Disponible sur liseuse : Oui

Résumé :

Angleterre, 1941. Londres est occupé par l’armée nazie. Churchill est mort, le roi George croupit au fond d’une cellule et la loi martiale terrorise le pays. Douglas Archer, commissaire à Scotland Yard, se voit confier une enquête de la plus haute importance : le Dr Spode, brillant physicien qui travaillait pour les nazis, a été assassiné et retrouvé avec d’étranges brûlures sur les bras. Et si ce meurtre était le signe avant-coureur de bouleversements autrement plus graves ? Et si le monde était sur le point de changer pour toujours ?

Mon avis :

SS-GB de Len Deighton et traduit de l’anglais par Jean Rosenthal aux éditions Denoël est ce qu’on appelle une uchronie. Et avant de lire ce livre, je ne savais pas ce que c’était ! Pour ceux qui seraient dans le même cas, une uchronie est une histoire alternative, l’Histoire réinventée. Ici : « Et si Hitler avait gagné la guerre ? ». Je vous avoue que c’est cette phrase d’accroche sur la couverture qui m’a attirée et le synopsis sous-entendait une enquête sous le joug des allemands. Malheureusement, cela ne m’a pas autant plu que je l’aurais voulu.

Tout d’abord j’ai trouvé que l’uchronie était vraiment faible. Le fait que tout se passe en 1941 joue beaucoup. Ce qui arrive en Angleterre ressemble étrangement à l’occupation allemande en France durant la guerre. Le fait que cela se passe en Grande-Bretagne ne révolutionne pas, à mon sens, l’Histoire. J’aurais tellement aimé que le roman se place de nos jours ou bien plus tard que juste après la guerre ! Voir ce qu’Hitler aurait mis en place, comment les gens réagissent après des années, qui aurait remplacé le dictateur…

Ensuite, l’enquête est survolée, très peu de rebondissements avec un petit côté scientifique sur la thématique du nucléaire . Malgré tout, le fait que le cadavre se retrouve avec « d’étranges brûlures sur les bras » ne m’a pas amené beaucoup de mystères. Et ce sujet est à peine abordé finalement. Le tout sous couvert de l’emprisonnement du Roi et les façons de le sauver. Cette partie m’a laissée perplexe, peut-être parce que je ne comprends pas tout sur la royauté.

Malgré tout, des choses m’ont plu : les personnages principaux, et surtout Douglas que l’on suit tout le long de l’histoire, sont très travaillés, profonds et assez complexes. Comme le commissaire, on se demande à qui faire confiance, qui fait partie de la révolution, pourquoi son supérieur allemand est si gentil avec lui, etc. Le quotidien est assez bien représenté aussi : tickets de rationnement, les patrouilles allemandes… Toutefois toute cette partie du roman ressemblait plus à ce que mon grand-père m’a raconté à propos de l’occupation allemande.

Le dernier chapitre a par contre remonté le niveau : des révélations, un retournement de situation que je n’attendais pas et qui m’a fait repenser à toute ma lecture.

Vous l’aurez compris, je n’ai pas tout à fait apprécié ma lecture. Ce n’en était pas une mauvaise, mais je pense que j’attendais beaucoup de l’uchronie : où sont les grands bouleversements amenés par Hitler ?

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P.S : un film est prévu cette année !