Sans fard & Le mal absolu de T. Harrison

Chronique de Pimprenelle

 

:star: La chronique des Anciens – Sans fard & Le mal absolu de Thea Harrison

  Nombre de pages : 246 pages
Editeur : J’ai lu
Date de sortie : 2 décembre 2015
Collection : Crépuscule
Langue : Français
ISBN-10: 2290096091
ISBN-13: 978-2290096093
Prix Editeur : 6,60 €
Disponible sur Liseuse : Non

Résumé :

Avec effroi, Alice découvre le corps sans vie de son amie, atrocement mutilé. En trois jours, trois de ses proches ont trouvé la mort… Entendant des pas, elle court se cacher, puis aperçoit un Wyr qui furète près du cadavre. Aucun doute possible : voilà le criminel, et Alice est sa prochaine victime…

En plein désert du Nevada, Claudia aperçoit un chien étendu sur le bas-côté de la route. Avec de telles blessures, la bête aurait dû succomber depuis bien longtemps, pourtant, elle possède une force incroyable. Peut-être s’agit-il en vérité d’un Wyr que le destin aurait placé sur son chemin…

 

Mon avis :

Si vous ne connaissez pas cette excellente série, ces deux petites nouvelles  sont un délectable amuse-bouche pour vous initier à l’univers paranormal de Thea Harrison.

Numérotées (respectivement 3,5 et 4,5) dans La chronique des Anciens, il est préférable (mais pas indispensable) d’avoir lu le 1er tome de la série principale pour s’y retrouver parmi les différentes créatures qui jalonnent ces romans. Dans ces deux nouvelles, le fil conducteur (qui se retrouvera dans le tome 4,6  «Le portail du diable») est la divination.

Sans fard

Pour Alice, l’héroïne de «Sans fard», nul pays des merveilles à l’horizon : la mort et le carnage rituel servent de décor à la rencontre entre ces deux compagnons de vie, deux Wirs d’espèces différentes. En effet, Gideon Riehl (il y a plus sexy comme prénom…) – inspecteur de la division Wyr des meurtres violents au sein de la police new-yorkaise – décide de protéger Alice Clark, l’institutrice qui a découvert le corps mutilé de sa collègue et amie.

La manière dont ces deux personnages vont se découvrir est étrange : pour Alice, Gideon apparaît tout d’abord comme un tueur implacable, pour Riehl, la jeune femme n’est qu’une impression olfactive. Étrange peut-être mais tout semble si juste que l’ambiance surnaturelle m’a happée et je n’ai pu que dévorer cette histoire !

Sur fond de traque d’un serial killer qui décime les rares Wyr-caméléons dont fait partie Alice, l’histoire repose essentiellement sur l’attraction irrésistible existant entre elle et Gideon. Pour cet ancien de l’armée qui vit assez mal sa retraite ce qu’il éprouve en rencontrant Alice est clair : «Elle était son nord absolu.»

Après ce genre de déclaration, comment ne pas tomber en amour de Riehl ? Le genre grand viking blond ne me branche pas ? Qu’à cela ne tienne, « bien souvent femme varie… » !!!

Bien que de format condensé, la sensualité et les sentiments puissants rendent ce récit addictif et on se pâme devant les échanges tendres de ce couple tout juste naissant : «Cet homme ressentait des choses qu’il n’exprimait jamais avec des mots. Il les disait avec son corps, ses yeux, sa bouche, et ses mains, et au moment où elle lui rendit son baiser, elle lui promit silencieusement d’apprendre le langage qu’il parlait afin de pouvoir entendre et comprendre tout ce qu’il avait à lui dire.»

Rien n’est anodin dans la trame et les événements qui se déroulent, rattachant ce court récit à la saga entière, qui explicite en partie la richesse de La chronique des Anciens à travers l’étude de Taliesin, dieu suprême, les autres divinités, ainsi que le  langage du Tarot, élément essentiel de cette nouvelle.

Ce qui aboutit – à mon sens – à une des séries paranormales les plus pointues et achevées que j’ai pu lire jusqu’à maintenant.

Intense, riche en action, angoissant sur les raisons de tuer du meurtrier, sans temps mort, je me suis immergée dans le récit, et l’intensité émotionnelle était telle que, le dernier mot lu, j’en voulais encore. Je serais bien restée dans la danse

Pas de doute, c’est un coup de cœur !

Le Mal absolu

Ça tombe bien pour le petit goût de revenez-y, il y en a encore avec la deuxième nouvelle – Le Mal absolu – qui rentre dans l’action immédiatement, comme dans le titre précédent. Par contre, le personnage féminin de ce récit est une humaine qui tombe sur un « os » de belle taille.

Sur une route du désert qu’elle traverse, Claudia Hunter découvre en effet un énorme chien aux portes de la mort, qu’irrésistiblement elle va tenter de sauver.

Plus d’action, moins de sentiments, ou du moins ceux-ci restant plus contenus du fait que le chien rescapé n’est autre qu’un Wyr Gardien de la Paix face à une mortelle retraitée de l’armée, mais des parallèles apparaissent clairement entre les deux titres : les canidés (un loup et un chien), l’armée (pour Claudia et Riehl), trois Wyrs, deux montagnes de muscles en ce qui concerne ces messieurs, les forces de l’ordre représentés doublement, les sept divinités des Anciens, la puissance des Autres Contrées (ces mondes surnaturels qui côtoient celui des humains), le Tarot divinatoire comme fanal, tout cela formant un fil qui relie ce titre à l’autre, sorte de frange tissée autour de l’histoire centrale qu’est La chronique des Anciens.

Là encore, deux espèces différentes qui sont destinées l’une à l’autre se rencontrent, avec comme écueil que Claudia ne se sent pas du tout l’âme d’une couguar ! Car Luis Alvaraz a non seulement un physique impressionnant et tout du beau gosse latino, mais surtout treize années de moins qu’elle !

Au fil de cette histoire se trouve un subtil balancier entre l’attitude introspective de Claudia qui doute d’elle-même comme de l’intérêt que lui porte Luis et l’action musclée dans laquelle cette combattante va se lancer, les sentiments profonds qu’Alvaraz ressent pour la première fois pour une femme et les raisons mercantiles (de l’argent « magique » extrait de l’Autre Contrée) qui ont mené à l’attaque meurtrière contre lui.

Pour conclure ce récit, c’est ici le personnage féminin « qui met les mains dans le cambouis », et Luis qui se charge de prévenir l’arrière-garde magique pour mettre un point final aux viles exactions des humains, mais pour une fois, ce n’est pas le personnage masculin qui mène la danse puisque la repartie physique repose entièrement sur Claudia et son entraînement militaire.

N’ayez pas peur de valser sur cette mélodie surnaturelle, c’est Taliesin – dieu de la Danse et puissance suprême parmi les dieux des Anciens – qui s’immisce dans ce recueil de deux nouvelles, comme un nouveau lien entre les récits.

Et bien que la sensualité soit présente dans ce titre, je l’ai trouvé moins prenant, moins sentimental, donc un cran en dessous du premier récit…

NB : N’oubliez pas de suivre les cartes et leur cheminement, leur histoire continue !

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