Fanfictions- Le Sombre et le Scintillant – Crossover Chap 5

Titre : Fanfictions- Le Sombre et le Scintillant – Crossover Chap 1

Auteur: SEPTENTRION

Type : fanfic
Défi de la communauté : Sevys-Now :braderie / crossover, avec la limite que je n’ai pas utilisé les mots requis pour le crossover
Pairing : Severus Snape / Edward Cullen (pas de slash, c’est même un HGSS en arrière-plan)
Rating : PG, limite G
Disclaimer : Severus appartient à Jo Rowling et Edward Cullen à Stephenie Meyer, les bienheureuses
Notes : Merci à Snapinou pour le beta, à Duniazade pour l’alpha lecture, à Vizen pour les informations sur Moscou et à Potions Mistress pour m’avoir inspiré quelques idées présentes dans ce chapitre.

Publié aussi sur ff.net

LE SOMBRE ET LE SCINTILLANT

CHAP 5

Par Septentrion

Chapitre 5. Machinations à Moscou

Severus, qui n’était pas encore trop fatigué car il n’était que vingt-et-une heures à son horloge interne, suggéra d’entrer en action le soir même.

— Les nuits sont courtes en cette saison, et le soleil brille tous les jours. Mieux vaut mettre à profit votre incapacité à dormir – des grimaces de regret effleurèrent le visage de quelques-uns des vampires à cette allusion – et essayer de glaner quelques renseignements.

Ses interlocuteurs ne trouvèrent rien à objecter. Il fut donc décidé qu’Edward, pour sa capacité à lire les pensées, et Carlisle, pour sa capacité à parlementer, partiraient ensemble à la rencontre de la communauté de vampires moscovites, pour autant qu’on puisse parler de communauté pour une espèce dont les membres vivent essentiellement isolés. Alice, Jasper et Emmett ne se tiendraient pas trop loin, prêts à intervenir si Alice voyait qu’ils étaient attaqués. Esmée et Rosalie attendraient à la datcha en compagnie de Severus. Restait un détail à régler.

— Votre odeur va vous trahir auprès de nos congénères, cependant, intervint Jasper.

— Nous pouvons prendre une douche et nous asperger de parfum, suggéra Edward.

— Cela ne vous empêchera pas de ressembler à qui vous êtes, argua Rosalie. Sans oublier que la couleur de nos yeux nous trahit à chaque fois.

Carlisle se tourna vers Severus.

— Votre magie peut-elle nous aider ?

Le sorcier les regarda l’un après l’autre, pensif. Tous avaient un air d’expectation sur le visage.

— Je ne suis pas sûr. Votre peau est très résistante aux sorts. Je peux essayer, sinon, il faudra recourir à des déguisements.

— Nous avons des lentilles de contact, mais aucunes ne sont rouges.

— Je peux vous arranger cela. Puis-je ? demanda-t-il à Carlisle, qui était assis à côté de lui, en désignant les cheveux de ce dernier.

— Euh, oui, répondit le patriarche vampire, surpris. Puis-je savoir pourquoi cependant ?

— Je pense pouvoir enchanter vos cheveux.

Il frotta une mèche des cheveux de Carlisle entre deux doigts.

— Oui, cela devrait marcher.

Severus brandit sa baguette.

— Me faites-vous confiance ?

Carlisle hocha la tête. Un mouvement de baguette, et il portait une coiffure punk noire. Esmée plaqua les mains sur la bouche de surprise tandis que l’ensemble des Cullen s’esclaffait. Severus sourit.

— Il me suffit d’apposer un léger sortilège déformant au-dessus de votre visage pour que vos traits apparaissent légèrement différents de ce qu’ils sont aux yeux d’autrui.

Interloqué, Carlisle acquiesça. Lorsque ce fut fait, Emmett fut le premier à réagir. Il fendilla la lourde table de bois en tapant du poing.

— Waouh, Carlisle. Impossible de te reconnaître comme ça, même avec des yeux de vampires.

Carlisle tenta de garder son sérieux, même si le coin de ses lèvres le trahit.

— Pouvez-vous faire quelque chose pour changer notre odeur ?

— Je peux ensorceler des vêtements parfumés afin de modifier leur odeur et la rendre plus forte. C’est un sort qui tient quelques heures.

— Cela devrait suffire.

Quelques coups de baguette supplémentaires transformèrent Carlisle et Edward en punks malodorants. Le nez, sensible pour un humain, de Severus se fronça de déplaisir, ainsi que celui de tous les Cullen. Lorsqu’Edward essaya de s’approcher de Bella, cette dernière se recula.

— Pourrions-nous tenter une expérience avant que nous ne partions ? suggéra Carlisle, qui avait observé le manège de ses enfants avec intérêt.

— Quelle expérience ?

— Bella, peux-tu venir ici, s’il te plaît ?

Bella s’exécuta, curieuse, mais aussi visiblement dégoûtée par l’odeur de son père. Carlisle plaça une main sur son épaule. Severus nota avec amusement qu’elle retenait sa respiration.

— Ma fille, Bella, est dotée d’un pouvoir assez intéressant : elle possède un bouclier mental qui prévient toute intrusion dans son esprit. Elle est capable d’étendre cette protection particulière à ceux qui l’entourent. Je me demandais si son bouclier fonctionnait contre la magie.

Avec de telles aptitudes, ces vampires n’avaient pas besoin d’une baguette, songea Severus.

— Je pense, commença Severus, qu’elle sera immune contre la Légilimancie. Pour faire simple, il s’agit de la capacité à lire l’esprit d’autrui, mais pas de la même manière qu’Edward. Elle serait sans doute immune contre les sorts de confusion aussi, mais votre peau fait rebondir les sortilèges en règle générale. Il sera donc difficile de différencier ce qui relève des caractéristiques de tous les vampires de vos caractéristiques propres, madame Cullen. En revanche, cette protection pourrait être très utile pour des humains qui seraient avec vous.

En d’autres termes, le pouvoir de Bella pourrait protéger Severus de certaines attaques.

— Je ne pense pas nécessaire que Bella nous accompagne, intervint Edward.

Bella lui jeta un regard noir. Rosalie et Alice levèrent les yeux au ciel. Severus se demanda s’il apparaissait aussi surprotecteur de sa famille aux yeux du monde. Enfin, pas de temps pour l’introspection.

— Peut-être pas ce soir puisque monsieur Snape reste ici. Mais lorsqu’il viendra avec vous, je viendrai moi aussi, répliqua-t-elle d’un ton à pétrifier les élèves de première année.

Il faudrait suggérer à l’actuel directeur de Poudlard d’embaucher un vampire diurne pour remplacer l’actuel incompétent concierge de l’école.

— Assez de temps perdu. Allons-y.

Carlisle sortit. Edward le suivit après avoir échangé un dernier regard avec son épouse. Ces deux-là étaient pires que des jeunes mariés. Les deux vampires avaient projeté de descendre dans le métro, où la rumeur voulait que « vivent » la plupart des vampires moscovites, par la station Pobedy Park, la plus profonde de la ville. En fait les Moldus ignoraient que la plupart des agressions mortelles qui avaient lieu dans les couloirs du métro étaient le fait de vampires et perdaient leur temps à rechercher des terroristes et autres groupuscules racistes.

Cinq minutes après, Alice, Jasper et Emmett sortirent à leur tour, prêts à secourir leur père et leur frère en cas de trouble. Esmée sortit un jeu de cartes du tiroir d’un buffet d’allure contemporaine malgré sa lourde structure en bois. Ces créatures montraient une affinité certaine pour les matériaux naturels.

— Nous joindrez-vous, monsieur Snape ?

— Non merci. Puis-je vous demander s’il y a un endroit où je pourrai dormir ?

— Oh, bien sûr. Suivez-moi. Vous pourrez utiliser notre chambre, à Carlisle et moi. Ne vous inquiétez pas, ajouta-t-elle en voyant Severus prêt à refuser, nous n’en avons pas besoin.

Vu comme cela…

La chambre d’Esmée et de Carlisle formait un contraste total avec la pièce qui lui avait été prêtée dans le château des vampires roumains. Elle n’était pas encombrée de meubles et de tentures, non, pas du tout, mais elle dégageait une impression de chaleur et de bienvenue grâce aux couleurs chaudes de la literie et des murs et des formes accueillantes du mobilier. De plus, elle communiquait avec une salle de bains et des toilettes. Il remercia Esmée pour son hospitalité, enfila un pyjama et s’endormit aussitôt que sa tête atterrit sur l’oreiller. Il avait passé l’âge où il pouvait veiller toute une nuit après un voyage par Portoloin et le stress d’organiser un raid chez un mafieux cruel et retors.

*

Severus s’éveilla au petit matin, ce qui voulait dire bien trop tôt. Des chuchotements lui parvinrent à travers la porte fermée. Il en déduisit que les Cullen étaient revenus de leur expédition nocturne. Il se leva donc, passa par la salle de bains, et rejoignit le clan de vampires dans le séjour. Bien sûr, ils l’avaient tous entendu arriver.

— Bonjour, monsieur Snape, l’accueillit Esmée. Avez-vous bien dormi ?

Severus répondit par l’affirmative, conscient que cette innocente question avait davantage pour but de le mettre à l’aise qu’autre chose dans la mesure où ces vampires pouvaient entendre sa respiration et son cœur battant à travers trois portes au moins. Il se laissa ensuite servir un petit déjeuner préparé avec soin par la mère de famille vampire (elle cuisinait bien pour quelqu’un qui se nourrissait de sang uniquement). Il finit son repas rapidement afin de pouvoir entendre le compte-rendu de l’expédition nocturne que les autres avaient sûrement déjà entendu. Edward prit la parole.

— Dès que nous nous sommes engagés dans les tunnels du métro, nous avons trouvé une piste. Elle nous a menés à un vampire prénommé Nestor. Il était un peu méfiant au départ, car il se trouvait seul face à deux vampires inconnus. J’ai vu dans ses pensées qu’il a trois cent ans et qu’il connaît le tout Moscou vampirique, même s’il préfère la solitude. Entre ce qu’il nous a dit et ce que j’ai glané de son esprit, nous savons qu’un couple de vampires nouvellement arrivé en ville était logé par des humains. Cela a fait l’objet de commérages intenses, vous imaginez, d’autant que ces deux vampires ont les yeux rouges.

Ah oui, la couleur de ceux qui boivent du sang humain, alors que ceux qui ne boivent que du sang animal, comme les Cullen, ont les yeux ocre.

— Le couple n’a pas été revu depuis qu’il est entré dans la maison de l’humain. Ce serait une grande propriété dans le quartier de Kuntsevo. Il ne savait pas s’il s’agissait d’un sorcier ou non.

Ce n’était pas le quartier sorcier de Moscou, mais cela ne voulait rien dire. En revanche, seul un homme très riche pouvait s’offrir une grande propriété dans une métropole, comme par exemple un parrain de la mafia.

— Je propose d’aller en reconnaissance dans ce quartier pendant la journée. En tant qu’humain, je devrais passer inaperçu.

Avec l’aide d’un petit déguisement, ajouta-t-il pour lui-même, se souvenant d’avoir été reconnu à Bucarest pas plus tard que la semaine précédente.

Alice… sauta… sautilla… bondit… sur sa chaise de manière indécente pour une centenaire, un sourire (brrr) éblouissant sur le visage.

— Pas la peine. Mon Jazz a trouvé le nom de tous les propriétaires du quartier de Kuntsevo dans les fichiers informatiques de la ville.

Impressionnant. Moscou faisait partie des cinq villes les plus sécurisées au monde côté informatique. Il tourna les yeux vers le vampire blond, qui haussa les épaules comme s’il faisait cela tous les jours. Peut-être bien, lorsqu’on y réfléchissait. Jasper tendit une liste à Severus. Un nom lui sauta aux yeux presque immédiatement.

— Joseph Bouranov figure sur cette liste. Cela concorde avec tous les indices dont nous disposons.

Severus leva les yeux vers ses interlocuteurs.

— Je vais tout de même devoir reconnaître les alentours de sa propriété. Il a sans doute installé des alarmes magiques partout dans le quartier pour l’alerter des allées et venues non moldues. Je préférerais aussi avoir une idée de la configuration des lieux avant d’élaborer un plan pour reprendre mon procédé.

Jasper hocha la tête. Severus devina qu’il était le stratégiste de la famille de la manière dont tous en déféraient à lui concernant l’intervention.

— C’est tout à fait raisonnable. Je propose que vous effectuiez cette reconnaissance en compagnie d’Edward. Vous pourrez prendre connaissance des alarmes et pièges magiques afin de préparer leur démantèlement, et Edward pourra vous avertir si quelqu’un approche ou collecter d’autres informations utiles.

Severus fronça les sourcils.

— Avec le soleil qu’il fait, nous devons attendre ce soir, n’est-ce pas ?

Que faire de sa journée ?

— J’aimerais discuter avec vous de votre procédé, dit Carlisle. En tant que médecin aussi bien pour humains que pour vampires, je serais intéressé d’en savoir plus sur votre création et ses effets sur le corps des créatures non-humaines.

La table autour de laquelle les Cullen et Severus s’étaient réunis se vida d’un coup. Personne ne semblait très intéressé par une discussion académique lorsqu’ils pouvaient chauffer leurs physionomies gelées au soleil.

— Voyez-vous, monsieur Snape, j’ai une théorie que j’aimerais vous soumettre.

Severus était toujours prêt pour une discussion académique.

— Vous vous souvenez que je vous ai expliqué que les vampires sont des créatures lentes au changement aussi bien physique qu’émotionnel. En fait, nous ne changeons quasiment pas, et lorsque cela arrive, le résultat est souvent permanent. Ainsi, nos corps sont figés en l’état dans lequel ils se trouvaient au moment du changement. Si – Carlisle se pencha légèrement en avant et Severus recula imperceptiblement dans son siège – un vampire boit une potion qui le force à changer de quelque manière, que ce soit une altération de son corps ou de son comportement, ce changement ne risque-t-il pas de devenir à son tour permanent ?

Voilà une question intéressante. D’ailleurs, toutes les chaises étaient à nouveau occupées, preuve qu’il n’était pas le seul intéressé.

— C’est fort possible…

Severus se frotta le menton pensivement.

La discussion qui suivit permit à Severus de découvrir que chacun des Cullen avait de profondes connaissances dans quasiment tous les domaines. L’immortalité avait des avantages.

Esmée s’excusa un peu avant midi pour préparer un léger repas pour Severus. Ce dernier sortit un flacon de potion brunâtre de sa poche et en prit une cuillère.

— Je suis diabétique, donna-t-il comme explication à ses hôtes qui fixaient le flacon avec des yeux inquiets. Je dois prendre ma potion avant chaque repas.

— Cela ressemble à du sirop, s’exclama Rosalie, tandis que Carlisle lui lançait un regard désapprobateur.

— Je vous assure que le sirop que nous produisons dans le monde sorcier ne ressemble en rien à cela, rétorqua Severus d’un ton acerbe.

— Je suis désolée, reprit Rosalie, un peu honteuse. Cela me rappelle les concoctions atroces que mes parents me faisaient boire lorsque j’étais enfant.

— Je comprends, répondit Severus avec un petit, tout petit, sourire de connivence. Lui aussi avait dû avaler des concoctions atroces par le passé.

Esmée posa une assiette de sandwichs, un verre d’eau et quelques pâtisseries devant Severus.

— Merci, madame Cullen.

— M’appellerez-vous Esmée ?

Impossible de résister à la bienveillance sans partage qui émanait de la mère de famille.

— Si vous m’appelez Severus.

Elle lui sourit largement. Quelqu’un (Edward ? Emmett ?) éclaircit sa gorge. Il retourna à son assiette. Tous l’invitèrent à les appeler par leur prénom.

Son repas fini, la conversation reprit autour des potentialités offertes par le procédé de Severus.

— En fait, votre procédé permettrait à certaines potions d’être mortelles pour les vampires ? demanda Bella. Edward caressa avec tendresse les lignes qui s’étaient formés entre les sourcils froncés de son épouse.

— Par exemple, poursuivit-elle, si une potion permet de transformer un vampire en être humain, il devrait en toute logique être mortel comme les humains.

— Cette potion existe. Elle s’appelle « polynectar ». Vous ajoutez une partie de la personne dont vous voulez prendre l’apparence, en général un cheveu, et vous devenez cette personne pendant une heure.

Les chants stridents des criquets emplirent la salle de séjour. Le bourdonnement d’une mouche envahit les oreilles des présents. La chaleur du soleil extérieur s’engouffra par les portes et fenêtres fermées. La voix de Carlisle les fit presque tous sursauter.

— Ce procédé ne doit jamais tomber entre les mains des Volturi. Ou de n’importe quel vampire.

Severus acquiesça.

— Ni même de n’importe quel sorcier. Dès que je récupérerai le résultat de ma recherche, je le confierai au Département des Mystères du Ministère de la Magie. Il est très difficile d’en faire sortir ce qui y est entré. Je suis persuadé que le Ministère voudra légiférer pour contrôler son utilisation également. Mais il sera impossible d’empêcher totalement sa diffusion. Trop de gens déjà y ont eu accès.

— C’est le mieux que nous pouvons espérer, en effet, soupira Carlisle.

Puis le petit groupe autour de la table se pencha sur l’organisation de la mission de reconnaissance de la propriété de Bouranov prévue le soir même.

Severus s’excusa en fin d’après-midi. Il avait besoin de repos avant l’expédition du soir, et aussi d’un petit échange de Patronus avec Hermione.

*

Un long mur coiffés de tessons de bouteilles (parfois les bonnes vieilles méthodes sont les plus efficaces) et de gadgets électroniques de détection d’intrusion longeait la rue vide de toute présence, au moins jusqu’à ce que deux silhouettes apparurent sur l’un des trottoirs. Tous deux portaient des vêtements sombres, et l’un d’eux agitait un bâton court devant lui.

— Aucune trace de magie ici, murmura Severus.

Il garda toutefois sa baguette à la main, une protubérance sombre sur un fond pâle. Son compagnon lui aussi avait la peau pâle, presque éblouissante dans les phares d’un véhicule qui passait. Il pointa du doigt une direction.

— Par ici.

Edward laissa Severus passer devant lui. Les deux hommes avançaient lentement. A chaque pas, le sorcier utilisait sa main libre et sa baguette pour détecter l’éventuelle présence de la magie. Un kilomètre avant leur destination, il sentit quelque chose.

— Des sorts de détection. Si nous les passons, ils seront alertés qu’au moins un sorcier vient d’entrer dans un périmètre serré autour de la maison de Bouranov.

Plus ils s’approchaient de leur cible, plus les sorts étaient complexes, mais aucun n’était destiné à blesser ou tuer. Severus les connaissait tous sauf le dernier, une variante des sortilèges de protection de Durmstrang s’il ne se trompait pas. Il lui fallut un peu plus de dix minutes pour venir à bout de celui-là.

De son côté, Edward plissait le nez.

— Des vampires sont passés ici. Leur odeur est estompée mais intacte grâce à l’absence de pluie. J’estime que leur passage remonte à quelques jours, sans doute moins d’une semaine.

Ils étaient presque arrivés à la grille lorsqu’Edward capta une nouvelle odeur.

— Un autre vampire est arrivé plus récemment. Je ne l’ai pas senti plus tôt car il est arrivé par la direction opposée à la nôtre.

Un peu trop de vampires étaient impliqués dans cette affaire au goût de Severus.

Edward et Severus ne s’approchèrent pas trop des grilles car elles étaient gardées par deux sorciers armés de baguette et d’armes à feu, sans doute pour faire illusion auprès des Moldus. Le vampire écouta l’esprit des deux gardes un certain temps pour collecter tout ce qu’ils savaient sur la disposition des lieux tandis que le sorcier inventoriait du mieux qu’il pouvait les sortilèges de protection des grilles. Clairement, la magie noire avait créé ces derniers. Puis les deux alliés regagnèrent la datcha des Cullen. Pour la seconde fois de la nuit, Edward expérimenta le transplanage en tandem. Il préférait de beaucoup courir.

Les Cullen avaient pris place autour de la table avant même qu’Edward et Severus puissent mettre un pied dans la datcha tant ils étaient anxieux d’entendre le compte-rendu de leurs éclaireurs.

— S’approcher de la propriété ne posera pas de problème en ce qui concerne les protections magiques, attaqua Severus sans préambule. Y entrer sera tout à fait autre chose. Je soupçonne que les protections sur la grille du parc et le mur d’enceinte sont conçues pour empêcher toute intrusion, quelle que soit l’espèce de l’intrus.

Le déplaisir à cette nouvelle s’écrivait pleinement sur le visage de ses interlocuteurs.

— Je pense pouvoir les lever, mais cela pourra être long. Peut-être jusqu’à une heure. Sauf si le bouclier de mad…, pardon, Bella, corrigea-t-il en posant les yeux sur la plus jeune des Cullen, peut les subjuguer.

Bella hocha la tête.

— Bien sûr.

Edward s’abstint de tout commentaire. De toute façon, son attitude crispée depuis la peau tendue autour de ses yeux jusqu’à sa mâchoire serrée et ses poings fermés trahissait son opinion sur l’implication de sa femme dans leur future mission. Il réussit néanmoins à desserrer les dents et à partager les informations recueillies dans l’esprit des gardes.

— Pour passer la grille et entrer dans la propriété en toute sécurité, il est nécessaire de porter un médaillon portant une marque distinctive. Si nous maîtrisons les gardes extérieurs sans donner l’alerte, nous pourrons utiliser les médaillons pour deux d’entre nous.

— Ce qui ne sera pas suffisant, intervint Carlisle.

— Effectivement, admit Edward. Une fois dans le parc, seul un chemin sûr, invisible à l’œil nu, permet d’avancer en toute sûreté. C’est comme naviguer dans un champ de mines : il faut poser les pieds à des endroits précis pour éviter d’être littéralement avalé par un feu aux formes monstrueuses.

Un champ de Feudeymon, quelle chance ! Un millimètre de travers et vous n’êtes plus qu’un souvenir.

— Une petite construction protégée par les gardes d’élite de Bouranov se trouve aussi au fond du parc, hors de la vue de la maison. Le garde qui en connaît l’existence n’en savait pas davantage sur le sujet, mais je crois que ce que nous cherchons se trouve là-bas.

— Comment allons-nous nous y prendre ? demanda Emmett. Il fit craquer ses doigts d’anticipation.

— Il est préférable qu’une partie d’entre nous reste derrière, suggéra Severus. Laissez-moi finir, s’il vous plaît, dit-il lorsqu’Emmett fit signe de protester. Il sera plus facile de passer inaperçu si nous sommes moins nombreux. Et si nous échouons, quelqu’un pourra prendre le relais. Pour commencer, ayons bien en tête notre objectif : récupérer mes parchemins et toute recherche pratique qui aurait pu être pratiquée par Bouranov.

Habitué qu’il était à s’adresser à des cornichons qui n’écoutaient qu’à moitié ce qu’il leur enseignait, Severus se sentit un peu décontenancé par l’attention intense que les vampires lui portaient.

— Nous rencontrerons sans doute de la résistance en chemin. Un plus petit groupe est plus facile à protéger magiquement. Le risque de perdre quelqu’un est moindre.

— Qui va donc venir avec vous ?

Severus cligna des yeux. Venait-il de voir l’immense vampire faire la moue comme un gamin de quatre ans ?

— Edward, Bella, Jasper et toi, répondit Alice. Et vous allez tous revenir vivants.

— Merci, sœurette.

— Et les autres ? Je ne suis pas une potiche, vous savez, argua Rosalie.

Diplomatie, diplomatie, tu es mon amie.

— Je n’en doute pas, dit Severus. Je pense que vous-même et Alice devriez nous suivre à quelque distance. Alice pour qu’elle puisse communiquer ses visions au fur et à mesure à Edward, et vous-même pour la protéger. Carlisle et Esmée devraient rester ici. Vous pourrez ainsi préparer une seconde expédition si nous échouons.

— Quand agissons-nous ? s’enquit Jasper, dont le calme froid ne cessait d’impressionner Severus.

— Si je me repose bien dans la journée, nous pouvons agir ce soir.

Le vampire blond opina de la tête.

Carlisle se leva, les mains posées sur la table.

— Voilà qui est acté. De la sorte, nous pourrons réapparaître publiquement là où nous sommes censés être, vous en Grande-Bretagne, et nous en Alaska, dès demain. Bonne journée à tous. Rendez-vous dans cette pièce à vingt-et-une heure trente pour achever nos préparatifs.

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Songe d'une nuit d'été

Songe d'une nuit d'été est un blog culturel tenu par Artemissia Gold / Julie F. et consacré à la littérature sous toutes ses formes entre autre chose, mais aussi aux séries TV, Films et tout ce qui touche au domaine du loisir.

9 Commentaires

  1. « Carlisle et Edward en punks malodorants »??!! LOL j’aimerai bien voir (mais pas sentir!) ça.
    Je ne me lasse pas de ce fanfic jadore le role de Rogue 🙂
    Parcontre jai du mal avec la Rosalie qui s’excuse: s’il y’en a une ki a une attitude punk c’est bien elle!
    Merci Ary pour le post et le prochain c’est pour kan l’auteur?

    1. Moi non plus 🙂

      Rosalie s’excuse parce que c’est Carlisle qui la réprimande. Elle respecte trop son père.

      Merci. La suite est écrite, la fic finie. La balle est dans le camp d’Artemissia.

  2. ça va pas être facile de s’introduire dans cette propriété. Heureusement qu’entre magie et pouvoirs vampiriques ils sont bien équipés^^
    excellente l’idée des punk! j’aimerais bien voir ça!

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