Fanfictions- Le Sombre et le Scintillant – Crossover Chap 1

Non, vous ne rêvez pas !! Voici une nouvelle fanfiction d’un auteur que j’affectionne particulièrement ! Il s’agit ici d’un crossover entre Twilight et… Harry Potter ! Oui vous avez bien lu !!! Sincèrement j’adore cette histoire en plus il y a mes deux chouchous dedans XD

Attention, aujourd’hui c’est journée fiction alors vous allez en avoir des choses à lires !!!

Titre : LE SOMBRE ET LE SCINTILLANT – CROSSOVER CHAP 1

Auteur: SEPTENTRION

Type : fanfic
Défi de la communauté : Sevys-Now :braderie / crossover, avec la limite que je n’ai pas utilisé les mots requis pour le crossover
Pairing : Severus Snape / Edward Cullen (pas de slash, c’est même un HGSS en arrière-plan)
Rating : PG, limite G
Disclaimer : Severus appartient à Jo Rowling et Edward Cullen à Stephenie Meyer, les bienheureuses
Nombre de mots : environ 2100
Notes : Merci à snapinou pour le beta. Ce one-shot est destiné à devenir le premier chapitre d’une fic longue que vous ne lirez peut-être jamais…

LE SOMBRE ET LE SCINTILLANT

CHAP 1

Par Septentrion

— Vous ne pouvez pas regarder où vous mettez les pieds ? vociféra Severus depuis son siège sur les pavés de Spinner’s End.

Il s’apprêtait à continuer sur le même ton mais s’arrêta net lorsqu’il leva les yeux vers le maladroit. Sous le soleil éclatant de juin se tenait un… être de forme humaine dont la peau scintillait si fort qu’il dut se couvrir les yeux.

— Désolé, je ne vous avais pas entendu, dit une voix suave qui provenait de… l’être. Ah, oui, un vampire. La mémoire de Severus lui fournit l’information tandis qu’il se relevait.

— Comment ça, vous ne m’avez pas entendu ? Les gens de votre espèce se vantent sans cesse de vos sens si supérieurs à ceux des Humains.

Maintenant qu’il était à la même hauteur, il pouvait distinguer les traits du visage derrière le scintillement caractéristique de cette espèce de vampires qui avait réussi à vivre cachée des sorciers pendant des millénaires. C’était en soi une prouesse dont ils pouvaient être fiers. Pour le reste, ce n’était rien qu’une bonne potion ou un bon sortilège ne pouvait recréer.

L’étranger, dont les cheveux en pétard avaient une étrange couleur bronze, pencha la tête sur le côté. Ses sourcils froncés traduisaient incrédulité et frustration.

— Je n’écoutais pas les sons. Je cherchais votre voix.

Severus eut un sourire moqueur.

— Je ne suis pas encore sénile, je ne parle pas seul à voix haute.

— Je ne parle pas de cette voix-là, rétorqua l’autre sur un ton impatient, mais sans offrir d’explication pour autant.

— Désolé, mais je n’ai qu’une seule voix, dit-il sèchement.

Décidément, la cornichonnerie ne se limitait pas à l’espèce humaine. C’était comme si elle allait de pair avec la capacité de penser. Le vampire interrompit la réflexion de Severus.

— Je suis désolé, j’ai oublié mes manières. Je suis Edward Cullen, dit-il en tendant une main glacée. Son visage avait pris une expression indifférente, comme lorsqu’on essaie d’être poli, tout à fait caractéristique de ceux qui ont quelque chose à demander.

Severus considéra un moment la main. Il avait horreur du froid, et ces créatures étaient dangereuses, d’autant plus que leur peau résistait à la magie, un peu comme celle des géants. Il avait toutefois entendu parler des Cullen, les plus humains des vampires. De toute façon, celui qui se tenait devant lui était trop près pour que Severus puisse tenter de s’échapper. Il lui serra donc la main.

— Severus Snape.

— Je sais, répondit Edward.

Severus se sentit un peu décontenancé par le regard du vampire. Ce dernier le scrutait avec un air de concentration frustrée. Cela ressemblait trop aux séances de Legilimancie qu’il avait subies de la part du Lord Noir par le passé. Le parallèle était assez troublant pour qu’il se trouve enclin à renforcer son Occlumancie.

— Que puis-je pour vous ? demanda Severus. Il espérait se débarrasser au plus vite de ce visiteur qui le mettait mal à l’aise.

L’autre soupira profondément et haussa les épaules, comme s’il renonçait à quelque chose.

— Pourrions-nous aller chez vous ? J’aimerais mieux avoir cette discussion dans un espace fermé.

Le contraire eût étonné Severus, aussi inclina-t-il la tête en signe d’assentiment.

— Suivez-moi.

Une fois à l’intérieur, les deux… hommes prirent place sur les fauteuils usés du sorcier. Après un moment de silence au cours duquel ils évitèrent de se regarder, Edward prit la parole.

— Ma famille et moi avons entendu parler de vos capacités en potions.

Severus leva un sourcil.

— Pensez-vous pouvoir créer des potions qui auraient de l’effet sur des vampires ?

Severus leva un second sourcil tandis que son interlocuteur le fixait du regard intensément.

— Quel genre de potions ?

Les yeux d’Edward firent le tour de la pièce aux murs couverts de livres, se posant partout sauf sur Severus. Quelle potion pouvait donc l’embarrasser autant ?

— Que savez-vous de ma famille ? s’enquit-il au lieu de répondre à la question.

La curiosité du maître des potions s’enflamma face à cette tactique d’évitement. Il prit soin cependant de cacher sa réaction. Inutile de donner à l’autre un moyen de le manipuler en montrant trop facilement quels comportements et quelles questions le faisaient réagir. Il offrit plutôt à son interlocuteur un petit sourire pour lui indiquer qu’il avait compris sa gêne et qu’il n’hésiterait pas à en profiter si l’occasion se présentait.

— Vous vivez au milieu des Moldus, pardon, des Humains je veux dire, et vous essayez de passer inaperçus.

Le vampire hocha la tête.

— Et nous réussissons au prix de quelques… ajustements.

Le sorcier gardait un visage lisse et inexpressif bien qu’il jubilât intérieurement. La situation était vraiment très drôle. Il avait l’impression d’être revenu à Poudlard et d’être en train de questionner un élève surpris à divaguer dans les couloirs en pleine nuit.

— Qui sont devenus insuffisants, je suppose. Sinon vous ne seriez pas là.

Edward hocha à nouveau la tête. Son regard ocre rencontra alors celui de Severus, et ce dernier se souvint brusquement de quelque chose qu’il avait lu sur les vampires diurnes comme les appelait le Ministère de la Magie, par opposition aux autres vampires, comme Sanguini, l’ami de Slughorn, qui ne pouvaient sortir que la nuit. Il était question de dons similaires à des aptitudes magiques, comme la capacité de prédire l’avenir ou de lire les pensées… merde ! Le Cullen en face de lui était capable de lire les pensées ! Severus plissa les yeux, seul signe extérieur de sa rage, et mit la main sur sa baguette dans sa poche. Cependant l’autre sembla ne s’apercevoir de rien et continuait de fixer Severus d’un air frustré. Le sorcier sourit alors largement, ce qui lui donnait l’air d’être le prédateur dans la pièce.

— Je pratique l’Occlumancie, vous savez. En permanence.

La surprise se lut sur le visage du vampire, puis la compréhension.

— Je vois.

Un temps de silence pendant lequel les deux hommes se jaugèrent mutuellement.

— Ce n’est donc pas un don inné chez vous, mais une capacité acquise. Bella est toujours unique, musa la créature.

Cette dernière idée paraissait lui plaire beaucoup. Mais Severus n’avait cure de cette Bella.

— Revenons à nos moutons, suggéra-t-il. Que voulez-vous de moi ?

— Une potion pour réduire le scintillement de notre peau au soleil, lâcha le vampire d’une seule traite.

Il aurait sans doute rougi s’il en avait été capable. Les vampires auraient-ils donc un complexe à propos de leur couleur de peau ?

La nature suspicieuse du maître de potions arriva de suite à une conclusion.

— Pour mieux tromper les Humains ? Vous avez certes la réputation d’être pacifiques et végétariens, mais si une potion de ce genre trouvait son chemin entre les mains de vampires moins bienveillants envers nous ?

Arrogance et défiance firent leur apparition sur le visage d’Edward.

— Nous n’avons pas l’intention d’utiliser cette potion de manière permanente. Et nous avons la certitude que rien n’arrivera.

Suspicion et méfiance se lurent sur le visage de Severus de manière si explicite que malgré l’impossibilité pour le vampire de lire ses pensées, ce dernier se sentit contraint d’élaborer son point de vue. Non sans soupirer bruyamment auparavant.

— Ma sœur Alice a le don de clairvoyance. Elle n’a vu aucun trouble dans le futur qui découlerait de l’usage d’une telle potion par les membres de ma famille.

— Et… ?

— Nous avons besoin de cette potion. Nous voulons pouvoir vivre ailleurs que dans des contrées nuageuses ou isolées.

— Cela ne me gêne pas que vous soyez limités à ces contrées.

— S’il vous plaît. Mon père est un excellent médecin. Pensez au bien qu’il pourrait faire s’il pouvait s’installer en Afrique, par exemple.

Severus contempla son visiteur en silence. Il était persuadé qu’il ne lui avait pas tout dit. Maîtriser un peu de Legilimancie avait ses avantages.

— Je pense que vous n’êtes pas entièrement honnête avec moi.

La posture d’Edward se raidit. Il ressemblait maintenant à une sculpture habillée tant il était immobile. Puis brutalement ses épaules tombèrent et son corps se relâcha.

— Ma fille et son mari ont décidé d’aller vivre à Hawaï, près de la sœur de ce dernier. Ma femme et moi souhaiterions nous rapprocher d’elle. Et Hawaï est très ensoleillée.

Severus se sentit presque désolé pour Edward à qui cette confession coûtait visiblement beaucoup. Presque.

— Ne vous est-il pas venu à l’esprit que votre fille a peut-être choisi de vivre à Hawaï afin de mettre de la distance entre vous et elle ?

L’air profondément peiné d’Edward informa Severus qu’il avait effectivement envisagé cette explication. Pire, elle était sans doute la bonne.

— Mais elle nous manque tellement…

— Ce n’est pas une raison. Une telle potion entre les mains de vampires, aussi pacifiques soient-ils, est un danger pour l’espèce humaine.

— Vous n’avez pas confiance en nous, ni en notre capacité à garder cette potion cachée de nos semblables ?

— Je n’ai confiance en personne, Humain ou autre.

Le ton montait entre les deux hommes dont la posture similaire – les mains agrippées sur les bras de leur fauteuil respectif – indiquait leur irritation croissante.

La porte s’ouvrit sans ménagement sur une tornade aux cheveux bruns.

— Papa, j’ai la meilleure moyenne de la classe, claironna avec joie une fillette d’une dizaine d’années.

Une femme aux cheveux châtains zébrés de gris suivit l’enfant dans la pièce.

— Eileen, tu vois bien que ton père a de la visite !

Le père en question était devenu pâle au point de rivaliser avec son hôte.

— Va à l’étage faire tes devoirs tout de suite, gronda-t-il à l’attention de sa fille. Ta mère va t’aider !

Le visage d’Eileen se figea de stupeur. Puis ses yeux s’emplirent de larmes. Elle tourna les talons sans mot dire et avec autant de dignité qu’une enfant de son âge pouvait avoir, mais l’atmosphère de la pièce s’était chargée de sa peine et de sa déception.

Hermione eut l’air interloquée par le ton de son mari. Jamais en quinze ans de mariage il ne s’était adressé ainsi à elle ou à leur fille. Elle avait toutefois déjà entendu cette nuance dans la voix de son mari : c’était celle de la peur. Une peur viscérale, de la même ampleur que celle qu’il éprouvait face à un loup-garou. Elle prit alors la peine de jeter un regard à Edward et laissa échapper un son étranglé. Un vampire ! Ce n’était pas étonnant que Severus fût effrayé à ce point.

— Je vais voir ce qu’elle fait.

Sur ce, Hermione quitta les deux hommes pour aller consoler sa fille qui pleurait sans doute à chaudes larmes à l’étage.

— Je ne lui aurais pas fait de mal, vous savez, dit Edward.

Il avait l’air navré de la scène que sa présence avait causé. Cependant, la compréhension se lisait également dans ses yeux. Severus se souvint qu’il était un père lui aussi, qui tremblait pour la vie de sa fille, pour son bonheur et sa sécurité, car c’était le rôle des pères de trembler pour leur progéniture et de la protéger. Ce rôle fut la raison pour laquelle sa décision de ne pas aider le vampire devint inébranlable. Sa fille ne vivrait pas dans un monde où ces immondes créatures pourraient plus facilement tromper leur proie humaine. En tout cas, ce ne serait pas de son fait à lui.

— Vous ne changerez pas d’avis, n’est-ce pas ? s’enquit le vampire qui avait deviné quelle résolution Severus venait de prendre.

Severus ramena ses yeux de la porte menant à l’escalier à Edward.

— Non.

Edward contempla le vieux plancher quelques secondes, soupira doucement, puis regarda à nouveau son hôte.

— Je comprends. J’aurais sans doute fait de même à votre place. Me permettrez-vous de vous laisser mon adresse néanmoins ? Juste au cas où vous changeriez d’avis. Ou pour autre chose, ajouta-t-il après un silence.

Severus hocha la tête en signe d’assentiment. Ceci fait, Edward Cullen quitta rapidement la maison de Spinner’s End, et le sorcier grimpa l’escalier d’un pas lourd. Il avait des excuses à présenter.

*

La requête d’Edward Cullen refusa de laisser Severus en paix dans les jours qui suivirent. Il ne s’ennuyait pourtant pas dans sa vie de jeune retraité, avec toutes ces potions « spéciales » aux recettes uniques qu’il concoctait pour des clients en recherche de discrétion. Si seulement ces potions n’avaient pas perdu tout leur mystère aux yeux de Severus. Et créer une potion assimilable par des vampires… quel défi.

Au bout de deux semaines, il lui fallut se rendre à l’évidence. Il était devenu distrait au point d’oublier d’aller renouveler ses livres à la bibliothèque, il en rêvait la nuit et n’avait pas fait l’amour à sa femme depuis que le vampire avait quitté sa demeure. Mieux valait donc céder à aux sirènes de la création de potions. Il n’était pas obligé de propager l’information sur son projet à Pierre, Paul, Jacques (ou plutôt Harry, Kingsley et Molly) après tout. Et n’avait-il pas droit à un innocent, petit hobby comme tous les retraités ?

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