(Petit article hautement intellectuel, n’ayant d’autre fin que de raconter notre vie). (Merci Esmée pour tes commentaires toujours très pertinents)
Cela fait maintenant plusieurs mois que l’on nous demande, à Esmée et à moi-même, pourquoi nous sommes les seuls Cullen qui ne possédons pas de véhicule. Las de répondre sans cesse à cette question récurrente, nous en sommes venus à nous interroger nous-mêmes… et nous nous sommes aperçus qu’il était grand temps pour nous aussi de nous initier à l’art subtil de la conduite. C’est dans cette perspective qu’Esmée m’a proposé d’aller à Seattle afin d’écumer les concessionnaires de la ville en quête de la voiture idéale. (Contre toute attente, oui nous savons conduire !)
Ainsi donc, hier, Carlisle nous a déposé en ville où il avait rendez-vous afin d’assister à un colloque sur le thème de cette soudaine épidémie de grippe qui fait tant parler chez les humains. (Porcine, c’est ça ? C’est bien typique des humains d’attraper la maladie de leur diner !)
Nous avons tout d’abord visité une dizaine de garages, mais aucune voiture ne trouvait grâce à nos yeux. Pour ma part, aucune de celles que l’on me proposait n’était assez puissante, quant à Esmée, elles manquaient d’esthétisme… la belle affaire ! (Et bien, tant qu’à acheter une voiture neuve, autant qu’elle soit jolie.)
En passant devant la vitrine du douzième magasin, Esmée a eu le coup de foudre pour un véhicule qui n’a de voiture que le nom : Une Mini Cooper, non mais sincèrement … Nous avons passé quatre interminables heures à hésiter sur la couleur de son pot de yaourt (Pot de yaourt toi-même ! Qui est-ce qui ne s’embêtera plus à faire des créneaux et à chercher une place assez grande pour garer sa Mercedes ? C’est Esmée ! ) Le vendeur, complètement sous le charme d’Esmée, a fait montre d’une patience extraordinaire, la couvant du regard et vantant inlassablement les avantages que représentait cette automobile « pour une jolie jeune femme moderne et indépendante » pour reprendre ses propres termes (Il était plutôt bel homme ce vendeur d’ailleurs … un peu jeune, mais tout à fait charmant). Sous ses yeux incrédules, elle a finalement décidé d’acheter la Mini en deux exemplaires de couleurs différentes. Son leitmotiv : « accorder sa voiture à ses chaussures » … (Rose pour aller avec ma paire de Manolo, et doré pour aller avec la paire de Jimmy Choo ! La coordination des couleurs ne vaut pas que pour le papier peint ! Au moins, je sais qu’Alice me comprendra.)
Nous nous apprêtions à rentrer, pour ma part bredouille et déçu de n’avoir pu trouver la voiture de mes rêves, lorsque je l’ai vue… Elle m’attendait, à la fois élégante et sportive, aguicheuse derrière son apparente timidité, étincelante sous la lumière qui mettait en valeur ses courbes gracieuses et élancées. Lorsque je l’ai vue j’ai tout de suite su qu’elle m’était destinée. Voilà mon nouveau bijou :
Bien entendu, Esmée s’est mise à paniquer, prétextant que cet « engin » était bien trop dangereux pour son « petit poussin » … Comment ose-t-elle appeler cette splendide merveille un « engin » ? (Ca n’est rien de plus !) J’ai eu beau lui rappeler que j’étais un vampire et que je ne risquais absolument rien, je n’ai pas réussi à l’apaiser. (Et en plus j’ai dû faire le chemin du retour là-dessus !)
A présent, fini les négociations avec Carlisle et Alice pour se déplacer …
