FÉLICITÉ- À MOI MÊME, À NOUS


Je regarde la pluie tomber. Il fait froid et le temps ne semble pas vouloir s’améliorer. Pourtant lorsque je sonde l’intérieur de notre petit cottage je n’y vois que soleil et n’y sent que chaleur.

Si on m’avait dit qu’un jour ma vie serait peuplée de chose agréable et que l’avenir s’avérerait  autrement délicieux, je crois que je n’aurais pas voulu y croire.

Abolir les fantômes de passé. Abolir ce que j’abhorre au plus profond de moi. Je les regarde tous avec une pensée qui ne m’était pas venu depuis  jamais. Ils semblent si heureux pour moi et je me sens tellement honteux. Honteux de me sentir dix mille fois plus heureux qu’il ne le seront jamais. Qu’ils ne le sauront jamais.

J’aspire à une vie tranquille mais une vie avec elle car sans elle ma vie ne serait pas vie. Ma vie avant n’était que mort l’attente, omniprésente, oppressante. Ne plus se réveiller, ne plus dormir et attendre. Attendre. Attendre. Attendre que quelque chose d’excitant m’arrive, attendre que la mort, la vraie me surprenne avec sa longue faucheuse.

Quel destin étrange, elle s’est présentée à moi avec circonspection, avec ce mélange de curiosité et  d’hésitation qui la caractérise si bien.
Pour moi la mort eut un gout de vie. Mais ce n’était pas la mort qui m’avait alors frappé de plein fouet.

Non.

C’était la vie.

Bella Swan

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