FRAGILE

Note d’Edward Cullen : Fragile est l’existence même de l’être humain. Fragile tout comme Bella qui aime tant se mettre au devant des dangers qui l’attendent. Fragile comme ma raison qui me dicte de m’éloigner d’elle, que je ne peux être que néfaste et dangereux pour elle.

Fragile comme la raison. Fragile comme l’instant éphémère. Fragile comme vous cher’e)s lecteur(s)trice(s)

Fragile tout simplement.

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Il fait chaud.

Moi qui suis éternellement froid je ne peux que gouter cet état sans vraiment le ressentir. Je me tourne vers toi, tu transpires. Je vois les gouttes d’eaux, les gouttes de ta sueur perler lentement entre tes seins. Je déglutis. J’aimerai tellement te toucher. Lécher ces gouttes qui poursuivent leur chemin, plus bas, si bas. Là où tout m’est interdit.

Il fait chaud mais un froid glacial m’envahit. Tes yeux se sont tournés vers mon regard. J’y lis l’attente, les questions de ton cœur et j’y vois cette invite implicite que je me dois de décliner.

Encore.

Toujours.

Si tu savais comme je souffre moi qui t’ai attendu plus que tout une vie. Tu es là vivante j’entends ton cœur qui bat la chamade, ton sang qui pulse dans tes veines.

Je te veux si fort.

Te boire.

Te tuer.

Je sers mes poings de rage ! Je sers mes poings pour ne pas… Je ne te toucherai pas car je n’en n’aurai pas le courage. Mes doigts s’engourdissent par la pression que je leur force à garder.

Ne pas te toucher.

Ne pas te…

Je sens tes lèvres contre les miennes. Ton souffle chaud contre mon souffle froid.

Je ferme les yeux. Un instant je m’imagine homme, humain. Ta langue est si douce, tel un papillon qui vient me chatouiller. Mes yeux sont fermés et j’imagine être humain. J’imagine tout et rien à la fois.

Tu es si douce, si douce.

J’ouvre les yeux. Tu attends. Je sais ce que tu veux. Tes mains virevoltent sur mon corps comme un millier d’ailes qui ne feraient que me frôler. Tu es folle.

Mais je suis fou car ce soir,

J’ai envie de te céder.

Ce soir.

Non…

Il ne faut pas.

J’ai peur !

L’abîme m’emporte, la raison du cœur vient de détruire celle de mon esprit si solide !

C’est trop tard. Faites que je ne la tue pas !

Je referme les yeux, me laissant aller enfin à tout ce que je m’étais interdit !

Bella je t’aime si fort !

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Comme une valse sans fin qui règnerait sur nos corps à jamais soudés pour le meilleur comme pour le pire.

Qu’il en soit ainsi.

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